Jizo "statut"
Mignon et populaire, le jizô est une figure populaire du panthéon bouddhique. Les jizô sont vénérés au Japon depuis l'ère Heian en tant que divinités régionales. Au départ, c'étaient de simples pierres dressées avec les traits d'un visage a peine esquissé. La sculpture du jizô s'est depuis affinée pour représenter un rakan, bouddha ou moine au visage doux et au crâne rasé, vêtu d'une longue robe et tenant à la main le traditionnel bourdon du pèlerin, le shakujô et quelque fois coiffée d'une calotte de laine rouge tricotée et portant un bavoir autour du cou. Au hasard d'un sentier, au détour d'un chemin de montagne, on tombe sur un groupe de jizô, au pied desquels sont parfois déposées des offrandes.
Jizô-bosatsu est aussi le patron de l'enfance.
Situées à la lisière de l'au-delà et d'ici-bas, les jizô sauvent les morts de l'enfer, se sacrifient et souffrent en enfer à leur place, protège aussi les morts-nés et même les fœtus avortés (mizuko: "Enfant de l'Eau" signifie au Japon, fœtus victime de l'avortement.).
Jusqu'au début de l'ère Showa, l'infanticide des filles nées étaient courant chez les familles pauvres japonaises. Les mères culpabilisées honoraient les jizô en espérant que l'âme du bébé n'errerait pas comme revenant. Bientôt, certains jizo furent associés à l'images de l'enfant ou fœtus tués. On attacha aux statuettes des bavettes de nouveaux-nés. En 1930, une loi fut votée pour interdire les infanticides. Mais la tradition du bavoir sur le jizô a perdurée pour l'avortement... Il arrive qu'au pied du jizô, des statuettes votives de ce même personnage, doubles des enfants morts ou des Enfant de l'Eau, aient été rassemblées. Il s'agit parfois de morts anonymes sous la protection du Jizo.
Sentaikosodate-Jizôson
(Les mille jizô veillant sur les enfants)
Ces centaines de statuettes datent pour la plupart de 1975. Les jizô du Temple Zôjôji sont très attendrissant, leur effigie est celle d'un enfant moinillon qui a les mains jointes et qui semblent réciter le nenbutsu.
Jizo à Takao
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