Bibi au Japon 2005

jeudi, août 18, 2005

Odaiba お台場


Rainbow Bridge & la Statue de la Liberté

Située sur la baie de Tokyo, Odaiba est une île artificielle. Pour y arriver, on doit emprunter le Rainbow Bridge depuis la gare de Shimbashi. Ce pont long de près d'un kilomètre et constitué de 2 étages est presque entièrement dédiés aux véhicules automobiles. On peut le traverser en voiture, en monorail ou même à pied, si on ne craint pas l'asphyxie.

Rainbow Bridge




Le parc Odaiba-kaihin-koen, au bord de l'eau, permet aux Tokyoïtes de goûter aux joies du bronzage sur la plage de sable fin entièrement artificielle. Cette plage me fait vraiment penser à une plage française hormis les buildings derrière, dommage que la baignade ne soit pas tolérée.



Sur ces 45 kilomètres carrés de polders, gagnés sur la mer au XIXe siècle puis abandonnés aux entrepôts et aux cargos, la mairie a engagé depuis quatre ans un gigantesque chantier d'aménagement urbain. Pour lancer l'endroit, elle y a fait trôner la Statue de la Liberté, prêtée par la ville de Paris pour célébrer l'année de la France au Japon.



La belle a attiré 10 millions de visiteurs. Depuis « Odaiba, c'est là qu'il faut être aujourd'hui », assure Tomoko Ishige, une des hôtesses d'accueil du Venus Fort, le dernier centre commercial ouvert sur les lieux.

A Odaiba, on vient pour s'amuser et consommer. Côté baie, des bandes de jeunes Tokyoïtes aux tenues excentriques flânent au pied du siège flambant neuf de Fuji TV (la 8, proche de notre M6), bâti par Kenzo Tange, le plus célèbre des architectes contemporains japonais. Ils viennent pour visiter le musée de la chaîne et la « grosse boule » : une énorme sphère argentée, suspendue entre les deux bâtiments principaux, qui héberge un studio mais encore pour faire du shopping dans l'immense centre commerciale qui reproduit entre autre sur 2 étages chacune une rue de Hong-Kong et de Tokyo de l'ancien temps.
Il est vrai qu'Odaiba accueille aussi le nouveau Sega Center (galerie de jeux vidéo géants) de Tokyo, encore plus grand que celui du quartier branché de Shinjuku et des activités de fêtes foraines avec notamment une grande roue etc...

Fuji TV




Sega Center "Joypolis"



Centre commercial
Rue de Hong-Kong



Rue de Tokyo


Coiffeur





Fêtes Foraine


Plus à l'est, la nouvelle attraction s'appelle Venus Fort. C'est un centre commercial dont les boutiques ne s'adressent qu'aux femmes. Et un pur exemple du style « Las Vegas kitsch » en plein Tokyo, avec arcades italiennes imitation XVIIIe, fresque du ciel au plafond et jeu de lumière pour imiter lever et coucher de soleil.
On peut ne pas aimer. Toujours est-il qu'à peine ouvert, l'endroit reçoit déjà près de 100 000 visiteuses (et quand même quelques visiteurs) par jour.

Venus Fort


Casino au milieu de centre commercial


Un peu d'histoire avant la dernière galerie de photo. Imaginé en 1986 puis enterré par le séisme économique des années 90, le projet de développement d'Odaiba - Waterfront Subcenter Project, de son nom officiel - a été relancé en 1995. D'ici 2015, un total de 5 890 milliards de yens (350 milliards de francs) devrait y être investi par la mairie et les groupes privés (Fuji, Toyota, Mori Building, NTT...). Entre les logements (21 000), les hôtels, la plage, le Yurikamome et les centres commerciaux, Odaiba emploiera plus de 100 000 personnes. Le renouveau d'Odaiba efface le souvenir d'une vieille défaite. En 1853, à la fin de la période d'Edo, le shogun Tokugawa donna son nom à l'endroit en y installant une fortification (daiba) et des canons pour empêcher les black ships du commandant américain Matthew Perry d'entrer dans la baie de Tokyo. Mais l'Occident l'emporta et le Japon dut s'ouvrir au monde après deux cents ans d'autarcie.

Galerie Photos




Building des télécoms